Le Romantisme, un mouvement européen transdisciplinaire 

extrait de Crépuscule, de Caspar David Friedrich, 1837

Le Romantisme débute en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et s’étend très vite en Europe, Angleterre, France, Italie, Espagne ; le mouvement s’étend jusqu’en Russie et dans les pays scandinaves jusqu’à la première moitié du XIXe siècle. 

Le romantisme est plus qu’un courant artistique, il transcende les disciplines, son influence s’étend au-delà des sphères artistiques et s’applique a de nombreux domaines culturels et sociétaux. 

Un mouvement européen 

On place souvent l’origine du romantisme dans la littérature allemande de la toute fin du XVIIIe siècle dans un cercle d’auteurs de la ville de Iéna. C’est à ces artistes que l’on attribue souvent la création de la doctrine romantique mais aussi du romantisme politique. Une de leur influence principale est le philosophe Johann Gottlieb Fichte qui dédiera sa carrière à la démonstration scientifique de la liberté.  

La liberté est une notion qui se trouve au cœur du mouvement romantique et ce quel que soit le domaine. Le mouvement est fortement influencé par l’esprit des Lumières qui caractérise l’Europe depuis la seconde moitié du XVIIe siècle.  

On retrouve dans l’esprit romantique l’individualisme et la recherche de liberté propres aux Lumières, mais d’autres point comme le rationalisme sont rejetés.  

Pour les romantiques, l’art est propre à chacun et ne peut pas être aborder comme n’importe quel savoir. Avec les idées romantiques nait la notion de génie créatif, non pas porté par la raison et la réflexion mais par l’intériorité de l’artiste, ses désirs, ses passions. La création artistique n’est donc plus le fruit de contraintes et de traditions mais le résultat de l’expression de l’individualité d’un artiste disposant d’une liberté de création absolue. 

Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Caspar David Friedrich,1818
Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Caspar David Friedrich,1818 

L’influence du romantisme s’étend bien au-delà des seules sphères de la littérature ou de l’art pictural, ses caractéristiques sont donc différentes selon le domaine étudié de la littérature à la musique en passant par la réflexion politique. Cependant, il existe plusieurs lieux communs aux productions romantiques. 

Cimetière sous la neige, Caspar David Friedrich, 1827
Cimetière sous la neige, Caspar David Friedrich, 1827 

Dans l’art, les œuvres romantiques abordent souvent des sujets intimes, la mélancolie, la nostalgie, le désir de solitude, le rapport de l’artiste à la mort. Ses thèmes sont souvent abordés dans des univers fantasmés, étranges, ou liés à des mythologies européennes. De nombreuses œuvres se situent dans une version fantasmée du Moyen-Age à l’ambiance gothique très marquée. La nature joue une place particulière dans les œuvres romantiques, elle fascine et est souvent présentée comme un médiateur entre humain et divin. 

Paysage rocheux dans la Elbsandsteingebirge, Caspar David Friedrich, 1822
Paysage rocheux dans la Elbsandsteingebirge, Caspar David Friedrich, 1822 

L’art romantique est donc un contrepied de l’art classique, une volonté de renouveau porté par des artistes de génie plutôt que par un ensemble d’anciennes doctrines. L’art quitte ses carcans classiques et s’affranchit des codes pour exprimer quelque chose de nouveau et de vrai. 

Un mouvement protéiforme 

Cette volonté de liberté, de renouveau est au cœur de la pensée romantiques, et se retrouve dans toutes ses facettes. En politique la pensée romantique et sa recherche de liberté sont souvent rapprochée d’une volonté d’un régime plus démocratique dans laquelle la nation serait libre et maitresse de son destin. Cette recherche de liberté politique s’accompagne d’une volonté d’affirmation d’individualité nationale ou régionale, c’est à cette époque que naissent plusieurs hymnes et éléments de folklores comme les tenues traditionnelles. 

Le Romantisme en Littérature 

Parmi les domaines qui ont le plus participé au rayonnement du romantisme, la littérature est probablement l’un des plus marquants. Essais, théâtre, poésie et bien sûr roman, tous se prêtent au romantisme.  

En littérature le romantisme inspire de nombreux auteurs dont les œuvres sont encore étudiées aujourd’hui, Faust1, Les Hauts de Hurlevent2 et Notre-Dame de Paris3 n’en sont que quelques exemples. 

L’Angleterre participera activement au mouvement romantique, et compte de nombreux auteurs incontournables du mouvement dont le poète Byron. L’esthétique donnera même naissance à de nouveaux genres littéraires comme le roman gothique, ou de nouveaux sous genre, on pense notamment au Graveyard Poets qui s’intéressent particulièrement au deuil et à ses conséquences. 

En France le mouvement romantique compte plusieurs noms d’auteurs toujours reconnus comme Victor Hugo, Germaine de Staël, Alexandre Dumas, François-René Chateaubriand ou Alfred de Musset.  

Illustration du prologue de 
Gargantua et Pantagruel de 
Rabelais par Gustave Doré, 1894
Illustration du prologue de
Gargantua et Pantagruel de
Rabelais par Gustave Doré, 1894
Illustration pour la Divine Comédie de Dante, partie enfer, Gustave Doré
Illustration pour la Divine Comédie de Dante, partie enfer, Gustave Doré 
Illustration pour la Divine Comédie de Dante, partie enfer, Gustave Doré
Illustration pour la Divine Comédie de Dante, partie enfer, Gustave Doré 

Romantisme dans les arts 

Le Romantisme est particulièrement porté par les sphères artistiques. En musique l’esthétique va donner naissance à de nouvelles formes musicales, rendues possibles par la recherche de liberté et le rejet des formes classiques mais aussi grâces aux avancées technologiques dans la fabrication des instruments, le clavecin est remplacé par le piano-forte à cette époque.  

La volonté des compositeurs et musicien est souvent de véhiculer des émotions à leurs auditeurs. Parmi les nouvelles formes musicales ou trouve par exemple les symphonies et poèmes symphoniques. Les compositions se font plus audacieuses et viennent rompre avec la tradition classique. Cette évolution musicale se retrouve particulièrement dans les œuvres de Ludwig van Beethoven dont le début de carrière est rattaché au mouvement classique tandis que ses créations plus tardives sont souvent présentées comme le début du romantisme en musique.  Parmi les compositeurs emblématiques qui l’ont suivi, on pourra citer Hector Berlioz, Richard Wagner, Franz Liszt et Frédéric Chopin. 

Si l’influence du romantisme sur l’univers du ballet est brève, elle marque profondément l’imagerie populaire. En effet, l’une des innovations du romantisme en danse est le ballet blanc, dans lequel la ballerine et le corps de ballet féminin sont toutes vêtues de pointes et d’un tutu blanc au corsage étroit, les chorégraphies comportent souvent des mouvements qui leurs donnent un air aérien.  

Si le ballet blanc ne perdure pas forcément sur la scène, l’imagerie qui accompagne l’archétype de la ballerine est lui encore très lié à cette vision romantique. 

Comme la musique la sculpture est un domaine qui sera peu impacté par l’esthétique romantique. Certains artistes adoptent le mouvement et explorent de nouveaux thèmes ou s’intéresse à l’expressivité et aux émotions véhiculées par leurs créations. Mais la sculpture est un domaine extrêmement dépendant des Salons4 et mécènes officielles, ces institutions très traditionnalistes sont hostiles au mouvement dont très peu d’artistes auront la chance d’être exposé. Parmi eux, Auguste Préault qui verra son œuvre La Tuerie exposée en 1834 afin de servir d’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. 

Tuerie, Auguste Préault, 1834
Tuerie, Auguste Préault, 1834

Ceux qui parviennent à se faire exposer pour leurs sculptures et non comme contre-exemple participe à l’esthétique romantique non pas via des innovations de formes mais via un renouvellement thématique, en explorant notamment le Moyen-Age, ou la littérature contemporaine. 

Tigre dévorant un cerf, Louis Antoine Barye, vers 1830
Tigre dévorant un cerf, Louis Antoine Barye, vers 1830 
Hyacinthe renversé et tué par le palet d'Apollon, Antoine Étex, 1829
Hyacinthe renversé et tué par le palet d’Apollon, Antoine Étex, 1829 

Comme en sculpture, l’influence du romantisme en architecture ne semble pas particulièrement présente dans l’histoire de l’art. Cependant, c’est notamment grâce au romantisme que La France et plusieurs pays européens comptent à leurs patrimoines de nombreux bâtiments gothiques datant du Moyen-Age. En effet, l’influence du romantisme en architecture ne passe pas par une évolution stylistique mais au contraire par une réhabilitation d’œuvres emblématiques délaissées par les Lumières. Cette vague de restauration est ce qui permet a beaucoup de cathédrales et châteaux historiques d’avoir survécu jusqu’à nos jours. 

Le Romantisme en peinture 

Origine et précurseurs de la peinture romantique 

La peinture romantique est marquée dans ses thèmes et ses aspirations par les mêmes motifs que les autres sphères artistiques. Recherche d’expression des sentiments, intérêts pour l’étrange, le mysticisme, le drame ; inspiration du Moyen-Age et des mythologies d’Europe du Nord ; recherche d’expression de l’individualité de l’artiste.  

Le Cauchemar, Johann Heinrich Füssli,1781
Le Cauchemar, Johann Heinrich Füssli,1781 

Dans sa forme, la peinture romantique se construit à la fin du XVIIIe siècle en opposition au mouvement néo-classique. Le néo-classicisme est marqué par une volonté de retour aux arts antiques, présentés comme source de l’art. Quand l’esthétique néo-classique prône la beauté idéale, le rationalisme, et le travail de la ligne, le romantisme se tourne sur l’expression de la passion et du désordre où la couleur et la touche priment sur la ligne. Les artistes ayant particulièrement marqué le début du mouvement en peintures sont pour la plupart des peintres allemands dont le plus connu est probablement Caspar David Friedrich. 

Crépuscule, Caspar David Friedrich, 1837
Crépuscule, Caspar David Friedrich, 1837
Cité médiévale au bord d’une rivière, Karl Friedrich Schinkel, 1815 

La peinture romantique en France 

Si le début du romantisme en peinture se situe en Allemagne, on trouve beaucoup d’artistes français parmi ceux ayant atteint une reconnaissance posthume. On situe souvent l’arrivée de la peinture romantique en France pendant le Salon de 1819 avec l’exposition du Radeau de la Méduse de Théodore Géricault. Le jeune peintre incarne alors la recherche de renouveau et le rejet de l’art classique. 

Le Radeau de la Méduse, Théodore Géricault, 1819
Le Radeau de la Méduse, Théodore Géricault, 1819

La présentation de la toile la plus célèbre de Géricault au public fait scandale auprès des critiques et des soutiens de l’académisme. Le thème est très politique et son exécution défie les codes classiques. La composition de l’œuvre va à l’encontre des règles établies et même les dimensions monumentales de la toile dérangent (7 mètres de large sur 5 de haut) étant habituellement réservées aux toiles mettant en avant le pouvoir, ou la nation.  

Le Radeau de la Méduse traite d’une affaire survenue en 1816 qui a fait scandale au point que le gouvernement a dû étouffer l’affaire. Cette toile est donc extrêmement politique et permet à Théodore Géricault de critiquer l’état et ses décisions, notamment les pratiques liées à l’esclavagisme. Cette prise de position transparaît dans le choix de l’artiste de placer un homme de couleur au sommet de l’amoncellement de corps en détresse. Plusieurs critiques présenteront la toile comme une allégorie du naufrage du gouvernement. 

La Folle ou La Monomane de l'envie, Théodore Géricault, 1819-1820
La Folle ou La Monomane de l’envie, Théodore Géricault, 1819-1820

Théodore Géricault décède en 1824 à l’âge de 32 ans des suites de maladies, mais le succès du romantisme est assuré par un de ses amis aujourd’hui présenté comme le chef de file de la peinture romantique, Eugène Delacroix. Ce-dernier sera exposé lors du Salon de 1822, où tout comme Géricault il causera la colère des académiciens mais continuera l’affirmation et la diffusion de l’esthétique romantique. 

Dante et Virgile aux enfers ou La Barque de Dante, Eugène Delacroix, 1822
Dante et Virgile aux enfers ou La Barque de Dante, Eugène Delacroix, 1822 

Eugène Delacroix  

Très vite Delacroix s’impose comme un artiste majeur du romantisme et aide à la reconnaissance du mouvement. Le Salon de 1824 présente des toiles de Delacroix mais aussi d’autres artistes affiliés au romantisme.  

L'Enigme, Gustave Doré, 1871
L’Enigme, Gustave Doré, 1871
Le Massacre de Scio, Eugène Delacroix, 1824
Le Massacre de Scio, Eugène Delacroix, 1824
Hamlet et Horatio au cimetière, Delacroix, 1839
Hamlet et Horatio au cimetière, Delacroix, 1839 

Delacroix incarne la couleur et le mouvement, ses toiles s’affranchissent des règles techniques et thématiques classiques. Ses compositions sont asymétriques et chargées, l’arabesque est très présente et la couleur porteuse d’émotions. Ses thèmes sont multiples et peuvent s’inspirer d’évènements contemporains ce qui lui permet, comme Géricault avant lui, d’exprimer ses positions politiques. 

La Liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, 1830
La Liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, 1830 

Eugène Delacroix se sert souvent de ses toiles pour exprimer ses opinons de manières plus ou moins directe, l’un des exemples les plus connus aujourd’hui est probablement La Liberté guidant le peuple.  

Contrairement à ce que l’on peut penser, cette toile n’est pas une allégorie de la Révolution française mais des journées révolutionnaires de 1830, aussi appelées Les Trois Glorieuses5 qui marquent la fin de la première Restauration monarchique.  

Pour cette toile Delacroix fait le choix de représenter plusieurs archétypes sociaux allant de l’homme aisé coiffé d’un haut de forme, à la femme au bonnet phrygien et armée, en passant par l’image du gamin de Paris qui selon l’aveu de Victor Hugo inspirera le personnage de Gavroche dans Les Misérables

Delacroix est aujourd’hui considéré comme un peintre majeur du XIXe mais sa reconnaissance par ses contemporains n’est pas facile. Beaucoup de ses toiles font scandale, les sujets sont trop crus, leurs traitements trop en désaccords avec les règles mise en avant par les institutions. Si certains artistes et critiques dont Charles Baudelaire le considèrent comme un génie, son talent ne sera reconnu que plus tard par les critiques officiels. 

Rivalité entre Delacroix et Ingres 

Une des raisons qui participent à faire de Delacroix une excellente représentation du mouvement pictural romantique tient aussi à sa rivalité avec un autre de ses contemporains, Jean-Auguste-Dominique Ingres.

Autoportrait au gilet vert, Eugène Delacroix, 1837
Autoportrait au gilet vert, Eugène Delacroix, 1837
Autoportrait d'Ingres à l'âge de 24 ans, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1804
Autoportrait d’Ingres à l’âge de 24 ans, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1804

Si Delacroix est le représentant du romantisme, Ingres est l’incarnation du néo-classicisme et les deux artistes sont souvent utilisés pour représenter l’opposition et les tensions qui caractérisent les rapports entre les deux esthétiques. Cette rivalité est utilisée par les critiques de l’époque, par exemple un journal spécialisé titre en 1832 “La lutte du génie antique et du génie moderne”.  

Caricature de Delacroix et Ingres en duel devant l’Institut de France, Charles-Albert Bertall, vers 1828
Caricature de Delacroix et Ingres en duel devant l’Institut de France, Charles-Albert Bertall, vers 1828

Quand Ingres est un défenseur des codes classiques et de la ligne, Delacroix se fait champion de la couleur et de la passion. C’est sur cette vision différente de ce que doit être l’art que l’on peut résumer le point de tension entre les deux artistes et mouvements.

Le dessin est la probité de l’artJean-Auguste Dominique Ingres 

Je n’aime point la peinture raisonnable Eugène Delacroix 

Le Bain Turc, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1862
Le Bain Turc, Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1862

Parmi les toiles les plus connus du champion du néo-classicisme on trouve plusieurs toiles orientalistes, lieux d’inspirations et de fantasmes communs aux deux artistes. Ingres est souvent présenté comme l’un des derniers peintres néo-classique, et si l’esthétique de ses toiles répondent aux codes de l’académisme et du néo-classicisme, cela ne va pas empêcher l’artiste de parfois transgresser ces codes dans sa recherche du beau. Il n’hésite pas à déformer les corps, modifiant l’anatomie des modèles pour la création de ses toiles comme La Grande Odalisque qui se voit rajouter des vertèbres. 

La Grande Odalisque, Ingres, 1814
La Grande Odalisque, Ingres, 1814 

Lors du Salon de l’Académie des Beaux-arts de 1827, sont exposés des toiles des deux artistes. L’Apothéose d’Homère d’Ingres et La Mort de Sardanapale de Delacroix. 

L’Apothéose d’Homère est acclamée par la critique, l’œuvre répond à la perfection aux critères néo-classique. La toile fait l’apologie de l’esthétique tant dans sa construction symétrique que son thème très lié à l’antiquité, la toile est une référence claire au chef d’œuvre de Raphaël, L’École d’Athènes.  

Apothéose d'Homère, Ingres 1827
Apothéose d’Homère, Ingres 1827
L’École d’Athènes, Raphaël, 1511
L’École d’Athènes, Raphaël, 1511 

Au même titre que l’Apothéose d’Homère est la représentation parfaite de l’œuvre néo-classique, La Mort de Sardanapale est un manifeste du romantisme. Dans cette toile, Eugène Delacroix illustre la fin du drame de Lord Byron, Sardanapale publié en 1821, dans lequel un roi d’Assyrie assiégé choisi d’exécuter son harem avant de se donner la mort plutôt que de le voir tomber aux mains ennemies. 

La Mort de Sardanapale, Eugène Delacroix, 1827
La Mort de Sardanapale, Eugène Delacroix, 1827 

Le sujet choque beaucoup et la toile est très critiquée, on la juge trop violente, tant dans son thème que dans sa construction. La composition de l’œuvre repose sur de nombreuses arabesques qui s’enchevêtrent via l’utilisation des lignes ou plus souvent de la couleur.  

A l’image de la réception des toiles des deux artistes au Salon de 1827, l’affrontement entre les deux courants semble être remporté par le néo-classicisme. Cette victoire n’est pas dissociée du travail d’Ingres qui réussit à gagner les faveurs du jury des Salons, accélérant l’effacement du romantisme des lieux d’expositions officielles. En 1836, le Salon refuse une toile de Delacroix. 

Le temps reconnaitra le talent de Delacroix et son importance dans les esthétiques romantiques et orientalistes, le peintre voit son travail couronné de son vivant lors de l’Exposition universelle de 1855 qui présente une rétrospective de ses œuvres (au côté d’une autre dédiée à Ingres). Aujourd’hui le romantisme et Delacroix sont souvent présentés comme des influences majeures de plusieurs mouvement comme l’impressionnisme et le néo-impressionnisme

Les Femmes d'Alger dans leur appartement, Eugène Delacroix, 1834
Les Femmes d’Alger dans leur appartement, Eugène Delacroix, 1834

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Illustration de couverture, extrait de Crépuscule, de Caspar David Friedrich, 1837 

  1. Faust, est un roman de Goethe publié en 1808 qui raconte l’histoire d’un homme ayant vendu son âme au diable.  ↩︎
  2. Les Hauts de Hurlevent, publié sous le faux nom Ellis Bell par Emily Brontë en 1847 retrace une histoire d’amour vengeresse dans lequel la nature est très mise en avant.  ↩︎
  3. Notre-Dame de Paris, est un roman de Victor Hugo publié en 1831, racontant la vie d’un Paris du XVe siècle dans lequel on croise des personnages bien connus de la culture populaire comme Quasimodo, le sonneur de cloche de Notre-Dame.  ↩︎
  4. Le Salon est une institution des Beaux-Arts, dont la tradition s’étend de 1725 à nos jours. Le Salon est une exposition d’artistes plasticiens à Paris dont la tradition s’étend de 1725 à nos jours. Des artistes choisis par un jury y sont exposés chaque année. ↩︎
  5. Les Trois Glorieuses est le nom donné à la révolution de Juillet 1830 pendant laquelle plusieurs parisiens se soulèvent les 27, 28 et 29 juillet 1830. A la suite de ce mouvement est instauré une monarchie constitutionnelle connu sous le nom de monarchie de Juillet. ↩︎

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