Le Caravage, d’un artiste à un courant

Michelangelo Merisi, dit le Caravage, est un artiste italien du début du XVIIème siècle qui a fait couler beaucoup d’encre. Son personnage et son œuvre ont inspiré de nombreuses rumeurs. Caravage est souvent dépeint comme un artiste au tempérament sombre et impétueux, souvent représenté comme un personnage extrêmement violent. Ce n’est que récemment que des études nous permettent de mieux connaitre Michelangelo Merisi et son œuvre. Son travail a indéniablement influencé de nombreux artistes au point d’avoir engendré un courant artistique à son nom, le caravagisme.

I. Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit le Caravage

A. Biographie et contexte historique

Michelangelo Merisi nait en 1571 à Milan. Très tôt, la peste touche sa famille qui fuit la maladie dans la petite ville de Caravaggio. Il retournera à Milan accompagné de sa famille l’année de ses 13 ans et entamera un apprentissage à l’atelier de Simone Peterzano, artiste appartenant à l’école lombarde, école de peinture italienne de la renaissance.

En 1592, Michelangelo part s’établir à Rome. A cette époque, la ville est régie par la religion catholique qui est extrêmement préoccupée par la Contre-Réforme1. Cette problématique est familière à Caravage qui a beaucoup échangé sur le sujet avec son frère cadet Giovan Battista Merisi, prêtre de son état. La Contre-Réforme s’effectue sur plusieurs fronts, dont les arts.

A Rome, Caravage travaille dans différents ateliers dont celui de Guiseppe Cesati, peintre attitré du pape Clément VIII. C’est à partir de cette période que Caravage produit les premières œuvres qui participeront à sa reconnaissance, comme le Petit Bacchus malade.

Petit Bacchus malade, 1593-1594, 53cm de large sur 67cm de haut
Petit Bacchus malade, 1593-1594, 53cm de large sur 67cm de haut

Ces tableaux sont souvent assimilés à des peintures de genre, présentant des scènes anodines, qui auront de plus en plus de succès. L’une d’elles, La diseuse de bonne aventure, réalisée en 1595, attirera l’attention du cardinal Francesco del Monte, ce qui marquera un véritable tournant dans la vie de l’artiste.

Première version de La Diseuse de bonne aventure 1595, 131cm par 99cm
Première version de La Diseuse de bonne aventure 1595, 131cm par 99cm
Seconde version de La Diseuse de bonne aventure, daté entre 1595 et 1598, 131cm par 99cm
Seconde version de La Diseuse de bonne aventure,
daté entre 1595 et 1598, 131cm par 99cm

B. Le Cardinal del Monte, de mécène à mentor

Si Caravage bénéficie au cours de sa carrière de l’appui de nombreux personnages importants, membres de la noblesse ou du clergé, le soutien du Cardinal del Monte le marque profondément.

Appartenant à une famille noble, le cardinal est un érudit connu pour avoir soutenu et formé de nombreux artistes. Il est aussi féru de sciences et s’intéresse beaucoup à l’optique, matière dans laquelle il formera Caravage.

Si le cardinal aide à la reconnaissance de Caravage et à la diffusion de ses œuvres, notamment par l’aide à l’obtention de commandes importantes pour le clergé. Il permet aussi à l’artiste de s’élever socialement en l’assimilant à sa maison, et donc en lui étendant ses droits liés à son appartenance à l’ancienne noblesse. Ces droits comptent notamment le port d’armes, qui sinon était interdit, et l’obéissance au code d’honneur lié à la noblesse.

La période que Caravage passe au côté du cardinal lui permet d’accroître sa popularité, mais surtout de développer son style pictural qui définit encore l’artiste aujourd’hui.

C. La peinture de Caravage

Lorsque l’on parle du schéma caravagesque, on fait référence à certains éléments stylistiques propres à l’artiste. Les toiles, toutes réalisées à l’huile, sont souvent imposantes, les personnages y sont représentés à l’échelle 1, et sont extrêmement proches de la toile. L’arrière-plan est donc près des personnages et souvent d’une couleur neutre et sombre. Cela permet à l’artiste de ne pas s’embarrasser avec la perspective nécessaire à de grandes scénographies, mais surtout cela implique le spectateur qui a alors la sensation d’assister à la scène, d’être projeté dans la toile.

Marie-Madeleine en extase, 1606, 91cm de large sur 106cm de haut
Marie-Madeleine en extase, 1606, 91cm de large sur 106cm de haut

Les scènes représentées, même quand elles sont religieuses, sont souvent rapprochées de peinture de genre. L ’approche de Caravage a souvent été mise en relation avec celle des naturalistes, l’absence de fioriture, l’arrêt de recherche du beau pour peindre le vrai. Ces tableaux mettent en scène des personnes réalistes aux corps imparfaits, pouvant être pauvres ou âgées.

Ces représentations seront jugées négativement par certains membres du clergé, craignant que la présentation de saints aux pieds nus et sales puisse porter atteintes aux scènes emblématiques représentées. Cependant, les hauts membres du clergé ne sont pas dérangés par cette représentation des premiers chrétiens et de leur pauvreté, cela entre, au contraire, en accord avec l’esprit de la Contre-Réforme.

La Madone du rosaire, 1604-1606, 2,50m de large sur 3,6m de haut
La Madone du rosaire, 1604-1606, 2,50m de large sur 3,6m de haut

Un des éléments du style de Caravage ayant le plus marqué son œuvre et sa postérité est sa gestion de la lumière. Si la lumière a évolué au fil de la carrière de l’artiste, d’abord diffuse, puis de plus en plus acérée, sa maitrise des ombres et de la lumière va s’affiner jusqu’à ce que Caravage s’impose comme maître et initiateur de la technique du clair-obscur.

La lumière est un axe de lecture de ses toiles, elle porte le regard du spectateur et crée le volume des corps, elle se fait vecteur de sens et se rapporte souvent au divin. Pour les commandes où le lieu d’exposition de la toile est connu, notamment les commandes destinées aux autels, Caravage étudie la lumière des lieux pour la faire coïncider avec celle de ces tableaux, comme pour La Madone des Pèlerins ou dans la Mise au tombeau.

*La Madone des pèlerins,*1604-1605, 1,50m de large sur 2,6m de haut
La Madone des pèlerins,1604-1605,
1,50m de large sur 2,6m de haut
La mise au tombeau, 1602-1604, 2m de large et 3m de haut
La mise au tombeau, 1602-1604,
2m de large et 3m de haut

II. Une vie fantasmée

A. De l’importance des historiens

Ayant vécu entre 1571 et 1610, les sources fiables et documents qui relatent la vie de Caravage sont peu nombreux. Beaucoup d’idées reçues entourent l’artiste, violence, démêlés avec la justice, personnalité viciée. De nombreux éléments entourant la vie et le décès de l’artiste ont été fantasmés, et ce n’est qu’au début du XXème siècle que des historiens de l’art commencent à remettre en question cette vision de Caravage.

Un des éléments qui a le plus entaché la réputation de Caravage est probablement l’identité de son premier biographe Giovanni Baglione.

Giovanni Baglione est un peintre romain contemporain de Caravage. Comme beaucoup d’artistes, ses revenus dépendent grandement des commandes du clergé. Appartenant à un style maniériste qui commence à tomber en désuétude, Baglione va alors, comme beaucoup de ses contemporains, produire des copies des œuvres les plus populaires de l’époque, et donc des toiles de Caravage. De plus, il s’inspirera fortement du style de l’artiste pour ses œuvres originales, mais Caravage, peu friand de cet “hommage” humiliera publiquement l’imitateur.

Dès lors Baglione devient rival de Caravage et le poursuivra, notamment en justice pour diffamations. Un an avant sa mort, il publie un ouvrage d’histoire de l’art2 dans lequel il donne la biographie des artistes installés à Rome entre 1572 et 1642.

C’est cette publication, considérée pendant des années comme un ouvrage de référence de l’histoire de l’art, qui ternira durablement la réputation de Caravage et dévalorisera son importance dans le paysage artistique de l’époque.

La réhabilitation de l’œuvre de Caravage tient notamment au travail de Roberto Longhi, historien de l’art qui publie un ouvrage sur l’artiste en 19523, dans lequel il met en évidence l’influence que Caravage a eu sur ses contemporains, mais aussi son impact sur plusieurs courants artistiques qui l’ont suivi.

Sybille Erbert-Schifferer déconstruira la plupart des conceptions autour de la personnalité et de la vie de l’artiste4. Si Caravage a effectivement eu quelques échauffourées avec des contemporains, il n’était pas rare d’assister à des duels d’honneur au début du XVIIème, et ces démêlés n’entachent pas la réputation de Caravage qui conserve plusieurs appuis et commanditaires parmi les hauts dignitaires de l’époque.

B. Les mystères de la pratique de Caravage

Un autre mystère qui plane sur Caravage réside dans sa technique. A l’époque, il est très rare que les peintures soient réalisées sans dessin préparatoire, mais l’artiste enforce la conviction qu’il peint alla prima, du premier coup.

Les différentes études de ses œuvres avec les technologies modernes ne laissent apparaître aucun dessin préparatoire, ni de marque d’*abbozzo (*esquisse préliminaire réalisée à la peinture afin de mettre en place la composition et les éléments principaux d’une œuvre). Les seuls éléments attestant d’un travail préparatoire sur la plupart de ses toiles sont de légères encoches dans la peinture, servant probablement à marquer la position des yeux ou d’éléments précis souvent liés à l’anatomie de ses modèles. En effet, même s’il n’existe aucune preuve formelle, une théorie récurrente suppose que Caravage peignait à partir de modèle vivant.

Caravaggio, image du film de Derek Jarman, scène présentant la pose d’un modèle vivant pour la toile L'Amour victorieux
Caravaggio, image du film de Derek Jarman, scène présentant la pose d’un modèle vivant pour la toile L’Amour victorieux

La technicité de Caravage questionne beaucoup. Dans son ouvrage4, Sybille Erbert-Schifferer fait mention d’un document relatant que lors d’une arrestation de Caravage, ce dernier aurait été trouvé en possession d’un compas, outil très utilisé à l’époque pour les dessins préparatoires.

Si la majorité des tableaux de Caravage ne laissent que peu de traces de techniques préparatoires, certaines œuvres relèvent d’éléments qui témoignent de l’influence du Cardinal del Monte sur son protégé. Que ce soit par les constructions mathématiques ou son travail sur les ombres portées.

Le Souper à Emmaüs, 1601, 175cm de large, 141cm de haut
Le Souper à Emmaüs, 1601, 175cm de large, 141cm de haut

L’un des exemples le plus parlant, hormis sa fresque sur plafond, est sa réalisation de Méduse peint sur une toile tendue sur un bouclier. Le bouclier n’étant pas plat, le dessin a dû être déformé pour suivre son support. Une étude moderne de l’œuvre montre des traces d’esquisses au fusain et une étude au pinceau qui témoignent des différentes étapes de construction de cette pièce.

Méduse, 1597-1598, Bouclier rond de 48cm de diamètre

C. Des œuvres trop provocantes ?

La biographie que présente Baglione de Caravage portera aussi la confusion sur la réception de plusieurs de ses œuvres. Ainsi, contrairement aux idées reçues, très peu des commandes de l’artiste ont été refusées, et les tableaux comme Mort de la Vierge, dont les refus ont été documentés, ont très vite trouvés des acheteurs grâce à la forte popularité de Caravage.

La mort de la Vierge, 1601-1606, 245cm de large, 369cm de haut
La mort de la Vierge, 1601-1606, 245cm de large, 369cm de haut

Des historiens avancent même que certains tableaux qui avaient été retenus par l’histoire comme refusés n’étaient en fait que des prêts de commanditaires aux différentes institutions, et que le retrait de ces œuvres au bout d’une certaine durée, n’était en rien une réaction réfractaire au travail de Caravage.

C’est par exemple le cas de Saint Matthieu et l’Ange, présenté comme ayant été refusé par l’église Saint-Louis des Français après sa mise en place dans l’ouvrage de Baglione. Aujourd’hui, des contrats permettent d’attester que le tableau est un prêt provisoire du collectionneur d’art Vincenzo Giustiniani, en attendant la mise en place d’une sculpture commandée à l’artiste Jacob Cobaert. C’est cette sculpture qui sera refusée et non Saint Matthieu et l’Ange, il sera alors commandé à Caravage une version du tableau qui est encore exposée à la chapelle Contarelli aujourd’hui.

Saint Matthieu et l'Ange, 1602, 195cm de large, 295cm de haut
Saint Matthieu et l’Ange, 1602, 195cm de large, 295cm de haut

Il faudra donc plusieurs siècles pour que l’influence et la réputation de Caravage soient restaurées, et si le naturalisme de ses toiles choque parfois, l’œuvre de Caravage marque. Son style évolue jusqu’à s’affirmer pour devenir un genre, des artistes séjournant à Rome s’en inspirent et imitent ses œuvres très demandées sur le marché de l’art, on parle d’œuvres caravagesques.

III. Le Caravagisme

A. L’influence d’un succès

Si à notre époque, le grand fléau des artistes tient au plagiat et à l’Intelligence Artificielle, au XVIIème siècle la copie de tableaux populaires fait partie du processus de diffusion de l’art. Caravage, fort de sa popularité, verra beaucoup de ses toiles reproduites, mais son succès, au-delà de l’imitation, influencera le style d’un grand nombre de ses contemporains. Ces tableaux sont souvent regroupés sous le terme caravagesque.

L’influence de Caravage reste très forte en Italie même après sa mort, et beaucoup d’œuvres caravagesques qui sont produites sont très proches de celles du maître du clair-obscur, comme celles de Bartolomeo Manfredi.

Bartolomeo Manfredi, Cupidon châtié, 1613
Bartolomeo Manfredi, Cupidon châtié, 1613

Au XVIIème, Rome est un lieu important des arts, de nombreux artistes européens s’y sont installés ou y séjournent pendant leurs apprentissages. Cela jouera sur la diffusion du Caravagisme qui s’étendra rapidement à l’Europe occidentale.

B. Caravagisme en Europe occidentale

La première moitié du XVIIème marque un grand succès pour les œuvres caravagesques, notamment à usages privés. Les toiles se diffusent dans toute l’Europe, en particulier aux Pays-Bas, en Espagne et en France.

Parmi les artistes ayant contribués à la diffusion du caravagisme se trouve le peintre néerlandais Pierre Paul Rubens, très influencé par Caravage, il fondera avec d’autres peintres néerlandais ayant étudiés à Rome ce qui sera appelé plus tard “l’école caravagesque d’Utrecht”.

Peter Paul Rubens, L'éducation de Marie de Medicis, 1622-1625
Peter Paul Rubens, L’éducation de
Marie de Medicis, 1622-1625
Matthias Stom, Le couronnement d'épines du Christ, 1633-1639
Matthias Stom, Le couronnement d’épines du Christ,
1633-1639
Gerrit van Honthorst, Le Reniement de saint Pierre, entre 1612 et 1620
Gerrit van Honthorst, Le Reniement de saint Pierre, entre 1612 et 1620

Le caravagisme s’essouffle vers 1630. Cependant l’influence du maître du clair-obscur est encore présente dans les petites toiles de genre populaire, mais aussi chez certains artistes ayant marqués le XVIIème siècle comme Diego Vélasquez en Italie, Georges de la Tour en France ou Rembrandt aux Pays-Bas.

Diego Vélasquez, Vieille faisant frire des oeufs, 1618
Diego Vélasquez, Vieille faisant frire des œufs, 1618
Georges de La Tour, Le tricheur à l'as de carreau, 1635-1638
Georges de La Tour, Le tricheur à l’as de carreau, 1635-1638
Rembrandt, Suzanne et les vieillards, 1647
Rembrandt, Suzanne et les vieillards, 1647

C. Influence directe et postérité

L’influence de Caravage s’atténue au fil du temps, ce n’est que des siècles plus tard avec le travail de différents historiens de l’art que le caravagisme est remis en avant. En 1961, René Jullian place Caravage comme un “père spirituel” du réalisme5 et pointe son influence sur différents artistes comme Théodore Géricault, Edouard Manet ou encore Francisco de Goya.

Francisco Goya, Christ sur la Croix, 1780
Francisco Goya, Christ sur la
Croix, 1780
Edouard Manet, Portrait de Théodore Duret,1868
Edouard Manet, Portrait de Théodore
Duret,1868
Théodore Géricault, Le Radeau de La Méduse, 1819
Théodore Géricault, Le Radeau de La Méduse, 1819

Depuis le XXème des artistes se revendiquent encore d’influence caravagesque. On trouve des peintres comme Peter Doig, mais l’influence de Caravage est multidisciplinaire, beaucoup de photographes, comme Man Ray ou Dora Maar, et de réalisateurs s’en réclament, notamment Martin Scorsese, tant dans son usage de la lumière, que dans le sens qui lui est donné.

Dora Maar, Sans titre,1934, Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais - image Centre Pompidou, MNAM-CCI ADAGP, Paris
Dora Maar, Sans titre,1934, image
Centre Pompidou, Paris
Man Ray, Le Violon d'Ingres, 1976, photo de Kiki de Montparnasse, Crédit photographique Georges Meguerditchian - Centre Pompidou
Man Ray, Le Violon d’Ingres, 1976,
photo de Kiki de Montparnasse,
Crédit photographique Georges
Meguerditchian – Centre Pompidou
Image tirée du film de Martin Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, 1988
Image tirée du film de Martin Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, 1988

Caravage est donc un artiste ayant profondément marqué notre paysage culturel, à son époque mais encore aujourd’hui. Si la biographie faite de Michelangelo Merisi par Giovanni Baglione a réussi à atténuer l’influence de l’artiste pendant des siècles, le portrait sombre et vicié qu’il a brossé du peintre a longtemps fasciné. Malgré les études menées sur Caravage, beaucoup de rumeurs sont tenaces et de nombreuses fictions autour de l’artiste sont régulièrement produites. Ainsi, il apparait que malgré lui, Baglione a participé à la mystification de Caravage et l’engouement provoqué autour de l’artiste.

BD Caravage, intégrale, par Milo Manara, glénat 2021
Affiche du film Caravage de Michele Placido de 2022
Affiche du film Caravage de Michele Placido de 2022

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N’oubliez pas de poster vos créations en commentaire ou sur notre discord, on a hâte les voir !

A très vite sur Okprod !

  1. La Contre-Réforme est le mouvement de lutte de l’église catholique à la Réforme protestante. ↩︎
  2. Giovanni Baglione, Vie des peintres, des sculpteurs, des architectes et des graveurs entre les papautés de Grégoire XII de 1572 à Urbain VIII en 1642, 1642 ↩︎
  3. Roberto Longhi, Le Caravage, 1927 ↩︎
  4. Sybille Ebert-Schifferer, Caravage, 2009 ↩︎
  5. René Jullian, Caravage, 1961 ↩︎